mercredi 23 février 2011

El Circuito Cultural Barracas#3


 
Les copains de l'asso, dans leur préparatifs puis pendant une des soirées de carnaval. En guest star, Romina (Romi pour les intimes), qui s'occupe de moi comme une princesse depuis que je suis arrivée, et qui m'apprend à peu près tout ce que je dois savoir pour survivre ici (et toutes les insultes aussi, les enfants qui lisent, vous n'avez rien vu ok? Les gros mots, ça existe pas). Et Romi, elle sait même jongler, jouer du bombo, jongler avec ses baguettes de bombo, rapper, c'est la meilleure. Il y a aussi Lucie, autre représentante du pays du vin et du fromage (oui, ici c'est ça le cliché, et tout le monde se moque parce que j'aime ni l'un ni l'autre, pôôôvre de moi), qui joue une des touristes dans le spectacle. Et puis il y a Irene, Seba, Xime, Diego, Corina, Virginia, Mariana etc etc etc c'est-à-dire beaucoup beaucoup de monde : ces sorties avec eux, tous les weekends pendant le mois de carnaval, sont une vraie bouffée d'air frais et de bonne humeur. Quand on aura enfin pu faire réparer la-caméra-de-l'asso-qui-ne-filme-pas-et-que-je-me-suis-traînée-pendant-4h-aujourd'hui-dans-tout-Buenos-Aires-et-sous-la-pluie (et là le pire c'est que c'est même pas une exagération de marseillais, et que cette foutue caméra est toujours pas réparée nom de...), j'essaierai de mettre une vidéo. 
Une grosse bise à tous !

 

vendredi 18 février 2011





Quelques photos françaises, sur le balcon à Eybens, à la Bérarde, à l'Alpe d'Huez, au Monteynard avec Aurore, ou encore avec ma soeur Margaux. Que de beaux moments, de beaux paysages, de beaux sourires, qui me rappellent un peu qui suis-je et d'où je viens, dans un pays étranger où, sans repères dans un environnement nouveau, la tentation est grande de montrer une autre image de soi, différente de celle que l'on est vraiment.
C'est aussi une manière de se souvenir que, près de chez soi, même si l'on ne s'en rend pas compte, il y a des endroits magnifiques et des gens formidables.
Finalement, en étant loin, on se rend compte des choses qui étaient à nos pieds. Alors aujourd'hui, essayez de profiter des petites choses autour de vous, n'oubliez pas de dire à votre amoureux/euse, de vos amis, de votre famille que vous les aimez, et surtout comme dirait l'Abbé Pierre, "un sourire coûte moins cher que l'électricité, mais donne autant de lumière".

samedi 12 février 2011

El Circuito Cultural Barracas


Il est temps de parler un peu de mon stage.
Avant de partir, je pensais, comme la plupart des gens qui vont étudier dans un pays étranger, que c'est surtout l'occasion de découvrir un pays, une culture, et surtout, de faire la fête. 
Mais depuis que j'ai découvert le projet de cette association, en vrai, assise dans la rue à regarder les enfants répéter inlassablement leurs pas de danse jusqu'à ce que ce soit parfait, que j'ai compris la vraie raison pour laquelle j'étais là : ce n'était pas pour visiter Buenos Aires en long en large et en travers, de prendre des centaines de photos de lieux touristiques, de bâtiments, ou de manger tous les jours dans un restaurant différent. Cela ne m'apporterait qu'à moi, en tant que touriste occidentale, alors que j'ai l'occasion, pour une fois, de m'arrêter, de stopper cette consommation intensive de "nouveau", "d'inconnu", de tout voir, le plus vite possible. On m'a donné l'opportunité de "donner", de ne pas être là qu'en tant que touriste, en tant qu'inconnu, mais de participer, d'aider, et cela gratuitement. Ceux qui ont déjà fait du bénévolat ont sans doute déjà ressenti cette sensation, pour une fois, de servir à quelque chose, quelque chose de plus grand qu'eux. D'aider des gens incroyables à réaliser un projet incroyable, qui rassemblent des gens qui n'ont pas forcément accès à la richesse matérielle mais qui ont le cœur sur la main, l'esprit ouvert et bienveillant. Qui créent leur propres pièces de théâtre, leur propre musique, leurs propres danses. Qui font de leurs mains et de leur esprit leur propre culture, et qui donnent vie à un quartier. Des gens de tous âges, de 7 à 77 ans comme on dit souvent, des voisins, des familles entières qui viennent créer un lien dans la bonne humeur et la créativité. 
Cette association, c'est le Circuito Cultural Barracas : http://www.ccbarracas.com.ar/ 









mercredi 9 février 2011

Les bus porteños, et autres choses étranges à Buenos Aires


Après douze jours à Buenos Aires, il fallait vraiment que je fasse un article sur les bus, les colectivos. Et puis aussi sur tous les trucs bizarres au quotidien (par exemple là à l'instant où j'écris, on est en train de se prendre des seaux d'eau sur la tête, alors qu'on est en plein été et qu'il fait mauvais depuis trois jours, la pluie passe à travers le toit et est en train de mouiller tout mon patio..).
Mais là, je m'égare, c'était la petite pause météo, revenons-en aux bus. Prendre le bus, à Buenos Aires, c'est un sport, un marathon, voire une lutte pour survivre. D'abord, il faut te procurer un plan (ou plutôt un livre) des lignes de bus, le Guia "T" de bolsillo, (cf photos trouvées sur Internet). Et à partir de ce moment là, tu vas forcément passer pour le touriste de base, avec les yeux scotchés à ton Guia T jusqu'à la fin de ton séjour à Buenos Aires (même les Argentins l'utilisent, pour vous dire combien c'est la galère). Ensuite, une fois que tu as passé un quart d'heure à trouver quel bus tu dois prendre pour aller là tu veux (sachant que les numéros de bus vont de 1 à 749, c'est déjà un bon début), il faut que tu trouves l'arrêt. Parce qu'à Buenos Aires, les arrêts de bus n'ont 1) pas de nom 2) pas de banc 3) pas de toit non plus la plupart du temps. Repérer l'arrêt de bus, qui se révèle souvent être un simple piquet bleu marine, ou encore une mini affiche de la taille de l'écran de ton ordinateur collée sur un mur, est donc de loin le plus difficile, sachant que les arrêts ne sont pas mentionnés sur le plan, qui indique seulement les rues par lesquelles le bus passe. Donc tu t'arrêtes au pif, et puis tu marches. 
Ça, c'était la partie "externe" de la chose. Après, il y a la partie "interne", c'est-à-dire le laps de temps à partir duquel tu vois le bus arriver et tu montes dedans, jusqu'au moment où tu sors. Premièrement, pour que le bus s'arrête, tu dois te mettre (ou plutôt te jeter) sur la route en levant bien ton bras droit, et à l'avance. Et parfois, le bus te passe devant parce qu'il est trop plein. Si le bus s'arrête, il faut sauter dedans rapidement (je dis bien sauter, vu que le bus s'arrête sur la route, et non pas près du trottoir, je vous laisse donc imaginer pour les personnes handicapées et les personnes âgées...), car il démarre les portes ouvertes, même si tu n'as qu'un pied à l'intérieur (et ça c'est du vécu !). Ensuite, oublie la carte magnétique, ici on paie en petites pièces UNIQUEMENT ! Donc c'est toute la journée la lutte pour te faire de la monnaie en achetant des bouteilles d'eau, des chewing gums etc (ou tu vas à la banque pour changer tes billets en pièces de 1 peso, mais là c'est comme si t'allais à la CAF, faut prendre un bon bouquin sinon tu fossilises, et là c'est du vécu aussi). Le coût d'un trajet, c'est 1,20 peso (et oublie les correspondances gratos pendant une heure, ici tu paie à chaque fois). Ensuite, faut bien t'accrocher pour aller t'asseoir, ou alors si t'as pas de chance, tu coinces ta tête sous les aisselles de quelqu'un d'autre, mais j'ai de la chance, les argentins sont moins grands que les français. Et quand tu veux descendre, tu tocas el timbre (ou "tu sonnes la sonnette", mais en français c'est moche c'est redondant), à l'avance, car vu la vitesse du bus, qui est sensé rouler à 60 max vu l'étiquette sur ses fesses mais ce dont je doute fort, t'as vite fait de rater ton arrêt. Et puis quand tu as traverser la marée humaine qui te sépare de la porte, tu sautes (encore une fois) car même problème, le bus ouvre sa porte en roulant et il repart en deux secondes.

Voilà pour les bus (y en a des choses à dire hein).
Pour les trucs étranges, c'est pas mal non plus :
1) en Argentine, tu fais la queue, pour à peu près tout : à l'arrêt de bus (donc il est habituel de voir 20 mètres de queue, oui tu as bien lu, 20 mètres, pour prendre le bus le matin), pour retirer de l'argent, pour rentrer dans un magasin etc.
2) la priorité piétons, et parfois même les feux rouges, sont purement théoriques. Donc il vaut mieux regarder trois ou quatre fois, voire faire un angle mort avant de traverser, pour ne pas se faire renverser par un taxi qui a le feu aux fesses.
3) le klaxon : ici, le klaxon n'est pas synonyme de "hé pauvre c*n ! qu'est-ce que tu fous", mais plutôt de "coucou je suis là, et attention je vais passer quoi que tu fasses". C'est donc très pratique pour les taxis, qui remplacent leur angle mort par un bon coup de klaxon en cas de vélo inopiné. 
4) à Buenos Aires, il y a un max de vent !! (et surtout dans ma rue).  Donc vaut mieux éviter la jupe, sinon t'es à poil.

La liste n'est pas finie bien sûr, je ferais une seconde édition, parce qu'on le sait bien, le malheur des uns fait bien marrer les autres, la bise à tous !

Petit Kiwi Sauvage au Seishin Dojo

Aujourd'hui, thème central de mon séjour en Argentine, l'aïkido (pour ceux qui n'y connaissent rien, ça risque d'être so boring et incompréhensible, mais le prochain article est sur les bus, comme ça vous pourrez vous éclater). 
Le dojo le plus proche de chez moi (à 15min en bus, c'est déjà un peu la mission mais bon, à Buenos Aires, tout est loin, il faut s'y habituer) est affilié à Yamada Sensei, donc un aïkido assez différent de celui que nous pratiquons à Meylan. Finalement, moi qui ne connais rien à toutes ces histoires d'écoles, j'ai un peu l'impression que ça ressemble à ce que fait la FFAB (même chutes arrières, techniques assez statiques). J'étais un peu perdue au début, mais au bout de trois cours, je commence à voir et à comprendre leurs différences, en appliquant ce qu'ils montrent mais en gardant quand même les bases du Grand Manitou Gouttard. Le professeur, Ernesto, est 5ème dan, et est très sympa. Bon, parfois c'est un peu des brutes quand même, j'essaie de faire gaffe à mes poignets. Niveau horaires, les cours durent une heure, j'y vais le lundi de 7h à 8h (oui, vous avez bien lu, je dois me lever à 5h45 pour y aller, l'Argentine, ça rend fort), le mercredi de 8h à 9h, et le samedi de 17h à 18h. Il n'y a pas beaucoup de gradés, ce qui fait que je passe un peu pour une débile quand je suis la plus gradée et que je ne comprends rien à ce qu'ils font (hé oui, l'Argentine, ça t'apprend aussi l'humilité). Les autres élèves sont très gentils, ils essaient de s'adapter à ce que je fais, et je fais pareil ; par exemple, ils n'attaquent pas sur un pas, mais en avançant la jambe avant (spéciale dédicace à Odile). Ce matin, c'est un 1er dan qui a fait le cours, et il m'a même demandé de montrer des techniques avec la forme de Tissier (ici ils kiffent Tissier, ils disent que c'est "joli" et "élégant"). Certains qualifient notre aïkido de suave autrement dit "doux", mais bon quand Philippe nous projette, "doux" n'est pas le mot que j'emploierais ; ce qui est sûr, c'est qu'on est plus souples et qu'on bouge plus (le tai sabaki ici, connaissent pas).
Donc finalement, même si c'est différent de ce dont j'ai l'habitude, ça fait du bien de toucher un peu du tatami (même s'il est super dur, t'as l'impression de tomber sur une plaque de béton), et de voir autre chose. 
J'en profite pour féliciter publiquement Titi, qui a réussi le 2ème dan la semaine dernière, et j'espère que vous continuez tous à pratiquer avec joie et envie (et préparez vous, à mon retour je vous mets la pâtée!).

dimanche 6 février 2011

Le dimanche, on sait jamais quoi faire, en France comme en Argentine...




Pas plus de jolies photos pour l'instant, j'évite de trop sortir avec mon appareil photo sur moi. Donc voilà simplement ma tête dans ma chambre, pour les gens qui ne l'ont pas vu depuis un petit moment (spéciale dédicace à mes taties et à ma mamie !). Vous pouvez aisément remarquer que je suis toujours blanche comme la lune, on dirait qu'il n'y a que mes jambes qui bronzent et pas le reste, je comprends pas.


En ce beau dimanche, je m'ennuie un peu, ce qui malheureusement me laisse trop de temps pour penser à mon petit pays chéri. Et c'est ma compagne de toujours (comprendre ici ma petite soeur, que j'ai supporté pendant des années, et qui maintenant me remonte le moral tous les jours sur Facebook) qui m'a donné la solution pour concentrer mon attention et ne pas la laisser vagabonder outre-Atlantique : le croquis. D'où la (magnifique) photo ci dessus, de mon premier croquis, que l'on pourra appeler "Le cactus sur la terrasse". 

Dans le prochain post, spéciale dédicace aux copains du tatami, ou comment le petit kiwi sauvage a découvert l'aïkido argentin (et va se lever à 6h du mat' demain pour aller au cours de 7h à 8h...).

jeudi 3 février 2011

"La chance sourit à ceux qui ne doutent jamais d'elle" (Mireille)


Bonnes nouvelles, découvertes, nouvelle maison... encore dans une tornade de changements ces derniers jours. Alors on va la faire dans l'ordre. 

Il y a deux jours, premier repas chez des Argentins (les parents de Fabrina, la copine qui m'accueille), et surtout, premier steak ! Pas pu prendre de photo de la bête en question, mais pour l'échelle, il n'y avait pratiquement plus de place dans mon assiette pour mettre les "papas" (frites plates) et la salade... Repas dans le nouveau quartier de Buenos Aires (cf photo), près de fleuve et de la mer, très occidental. Le retour en taxi a failli nous coûter la vie, et aussi celle d'un pauvre vélo qui passait par là (les Argentins conduisent très vite et très n'importe comment, mais sont du coup beaucoup plus attentifs que les Grenoblois).

Ensuite, j'ai trouvé LA coloc-super-agréable-génialissime-trop-jolie, dans le quartier de San Telmo, pas très loin de mon stage en bus (ce qui implique que je vais encore devoir risquer ma vie en prenant le bus, rien n'est parfait). Le surnom de la maison est la Casita Feliz Verde, ou l'Heureuse Petite Maison Verte. Il y a sept chambres, dont une pour le propriétaire, Juan, vieux-rockeur-hippie de 58 ans et sa copine Sergia (oui, c'est le féminin de Sergio). Les vacances d'été ne se terminant qu'à la fin du mois, la coloc est encore relativement vide : Christopher l'américain, Marilou la suisse, et moi-même. Il reste donc encore trois chambres de libre, et on attend une française qui devrait arriver dans la semaine. 

 



Petit déj le plus proche possible de ce dont j'ai l'habitude en France, mais en fait, pas pareil du tout : ici, à-grand-mon-désespoir-d'occidentale-difficile-qui-n'aime-rien, les aliments n'ont pas le même goût qu'en France. En gros, même le riz avec un peu de beurre et de sel que je me suis fait hier n'a pas le même goût qu'un riz-beurre-sel grenoblois. (Mais les tomates sont meilleures que chez nous!) Nouveau défi donc : m'habituer à la cuisine locale.

Et en bonus, quelques photos de la coloc, et de ma chambre, qui vient d'être repeinte.
Cette après-midi, je tente une courageuse sortie en bus pour aller rencontrer les gens de mon stage, et je vais sûrement commencer plus tôt, vu que j'ai trouvé un toit et un lit plus rapidement que prévu, et que j'ai hâte de faire quelque chose avec mes deux mains, au lieu de glandouiller à 11 000 km de chez moi.

J'espère que tout va bien pour vous, et que vous ne vous caillez pas trop (ici, 30°C, ô joie).